Un travailleur du nucléaire meurt de cancer radio-induit

Bonjour à tous,

Après avoir lutté contre la maladie et pour obtenir la reconnaissance en maladie professionnelle, Christian Verronneau, salarié d’ENDEL, entreprise de servitude nucléaire du groupe GDF-Suez, est mort de cancer radio-induit. Les servitudes nucléaires, c’est, selon ses termes, « prendre de la dose pour que les autres n’en prennent pas »! Lire le communiqué conjoint de l’association Santé, Sous-traitance et de l’association Henri Pézerat (ci-dessous).
Le rendez-vous pour l’inhumation est : le 28 septembre 2012; 2, impasse du rondeau 91080 Evry-courcouronnes à 14 heures. Eugénie, son épouse et nous,nous comptons sur votre présence pour rendre hommage à celui qui a su se battre pour faire connaître la vérité sur la dangerosité des expositions aux rayonnements ionisants.
C’est en toute invisibilité que les travailleurs de la maintenance des centrales nucléaires sont atteints et meurent des cancers liés au travail sous rayonnements indispensable à la sûreté des installations nucléaires. Ce communiqué se veut un appel aux organisation syndicales pour que ces travailleurs du nucléaire soient enfin reconnus comme tels et bénéficient d’un suivi médical post-exposition – post-professionnel digne de ce nom.

Annie Thébaud-Mony et Philippe Billard
Association Henri Pézerat et Association Santé, Sous-traitance dans le nucléaire et la chimie

mise à jour 8 octobre 2012 : lien vers deux articles de presse (article 1, article 2)

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Christian Verronneau, travailleur du nucléaire, meurt des suites d’un cancer radio-induit

Communiqué de presse, Association Santé-Sous-Traitance-Nucléaire-Chimie, Association Henri Pézerat

22 septembre 2012

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Eugénie Verronneau, son épouse, sa fille, les associations Santé/sous-traitance et Henri Pézerat (santé, travail, environnement) ont la douleur de vous apprendre le décès de Christian Verronneau survenu le lundi 10 septembre 2012.

Salarié de la société Endel GdF Suez, Christian Verronneau avait contracté un cancer du poumon, qui a été reconnu comme maladie professionnelle en rapport avec les rayonnements ionisants, tableau 6 de la liste des maladies professionnelles de la sécurité sociale. Ce cancer résulte de 20 ans de travail sous rayonnements, travail accompli par les travailleurs  invisibles  d’entreprises  sous-traitantes de l’exploitant  EDF, chargés  de la maintenance des installations nucléaires. En sous-traitant les travaux les plus radioactifs de l’entretien des centrales, les exploitants du nucléaire sous-traitent aussi leur responsabilité des maladies et des morts radio-induites.

Christian s’est battu contre la maladie et pour la reconnaissance de la maladie professionnelle. Il s’est engagé dans une procédure de faute inexcusable de l’employeur, refusant l’impunité de son employeur qui aurait dû lui garantir un travail sans risque pour sa vie. La mort est venue très vite, trop vite. Il voulait la condamnation de son employeur, non seulement pour lui et pour sa famille mais aussi pour que cesse ce scandale. Comme beaucoup d’autres, il avait donné le meilleur de lui-même dans l’activité de travail qui fut la sienne. Il est profondément injuste et révoltant de mourir en faisant son métier. C’est également injuste et révoltant que les délais imposés par l’absence de moyens des tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS) aient empêché Christian Verronneau de voir la fin de cette procédure et la condamnation de la société Endel GDF Suez.

Eugénie, qui l’a soutenu tout au long de son combat contre la maladie, et les associations Santé/sous-traitance et Henri  Pézerat poursuivront  l’engagement de Christian pour obtenir la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur.

Contact :
Philippe Billard : 06 14 79 44 66
Annie Thébaud-Mony : 06 76 41 83 46