Contre les élixirs de mort

Contre les élixirs de mort

Le Centre International de Recherche sur le Cancer a enfin classé le glyphosate, substance active du Round up – le pesticide MONSANTO le plus commercialisé au monde – dans la catégorie des cancérogènes probables pour les êtres humains (2A) (http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lanonc/PIIS1470-2045%2815%2970134-8.pdf). C’est une décision importante montrant que des scientifiques indépendants de l’industrie ont réussi à imposer la réalité des risques contre les stratégies de mise en doute, utilisées par les industriels pour résister à l’évidence de la toxicité de leurs produits.
La firme MONSANTO a immédiatement réagi en s’en prenant aux scientifiques : http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/23/cancer-herbicides-monsanto-prefere-sen-prendre-scientifiques-258345
Générations futures demande le retrait immédiat du marché de tous les pesticides à base de glyphosates : http://www.generations-futures.fr/petition/action-demandons-le-retrait-du-glyfosate/ . Alors que la recherche toxicologique et épidémiologique demeure entre les mains de ceux qui tirent profit du commerce  des « élixirs de mort » (Rachel Carson, Printemps silencieux, préface d’Al Gore, éditions Wildproject, collection « Domaine sauvage », 2009, réédité 2011),  les mouvements citoyens jouent un rôle déterminant pour obtenir des décisions en faveur de la santé publique. Que chacun.e, dans la mesure de ses moyens, agissent auprès des parlementaires et des pouvoirs publics pour soutenir cette revendication d’un retrait du marché du round up et autres pesticides mortels. N’acceptons plus, ni « L’empoisonnement universel » (Fabrice Nicolino, Les liens qui Libèrent, 2014) dont nous sommes tous victimes, ni l’asservissement de la recherche en santé publique (Annie Thébaud-Mony, La science asservie. Santé publique : les collusions mortifères entre les industriels et les chercheurs, La Découverte, 2014).