Association des familles victimes du saturnisme

Hommage à Henri Pézerat

Les membres de l »AFVS (Association des familles victimes du saturnisme) ont appris avec une immense tristesse le décès d’Henri. Parmi ses travaux, le saturnisme avait pris une place très importante. Notre association, dont il était membre, comme vous l’êtes vous-même, Annie, en a largement bénéficié pour son existence et sa crédibilité.

Il a notamment été la cheville ouvrière de deux documents pour le compte de notre association :

Le premier, en octobre 2006, « Echec de la lutte contre le saturnisme infantile, Analyse et quelques propositions », soulignait que le saturnisme est un problème politique de santé publique dépassant l’aspect médical et qui nécessite de prendre en considération l’habitat dégradé et les conditions d’exécution des travaux de réhabilitation.

Le deuxième, plus récemment, en novembre dernier, fut une requête auprès du Conseil d’Etat visant à l’annulation d’un décret concernant les maladies professionnelles. Ce décret a rendu plus difficile la reconnaissance du saturnisme comme maladie professionnelle.

Henri fut un pilier de l’association, par ses conseils avisés, son énergie sans borne, sa volonté à faire reconnaître le saturnisme comme une maladie insupportable. Il a su mettre ses connaissances de toxicologue au service de l’AFVS, pour l’aider dans son combat, donner aux autres membres les armes nécessaires pour convaincre encore et toujours de lutter contre ce fléau. Ses qualités professionnelles et humaines ont permis à l’association de garder le cap de cette lutte, essentielle à nos yeux.

Soyez assurés, Annie, et Patrick, votre frère, président de notre association et dont nous connaissions l’amicale proximité et l’estime profonde pour Henri, et vous aussi tous ses proches et amis, que notre association poursuivra la lutte contre le saturnisme dont il fut l’un des précurseurs. Ce sera notre meilleure manière de l’honorer et garder vivante sa mémoire.

Pour ce qui me concerne, et je ne suis certainement pas le seul ici à le croire, mon au-revoir, Henri, porte aussi un autre nom, « A Dieu ».

Paris, le 20 février 2009