
Chaque 28 avril, des statistiques sur le nombre de victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles envahissent les médias, assorties des polémiques sur ces chiffres « estimés », jamais réels. Car le visage de celles et ceux qui meurent au et du travail est la plupart du temps invisible. Sauf lorsque des collectifs militants, associatifs ou syndicaux, se mobilisent, ou lorsque des équipes de recherche citoyennes et pluridisciplinaires comme les Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle (Giscop 93 et GISCOPE 84) brisent l’invisibilité des cancers du travail, ou aussi quand des avocats obtiennent de haute lutte la reconnaissance de la faute inexcusable d’employeurs coupables du non respect – souvent délibéré – des règles les plus élémentaires de la santé et de la sécurité au travail.
Lisons les mots adressés par Josette Roudaire aux participants de la 1e année du diplôme universitaire Cancer, Travail, Environnement. Ils disent si bien les enjeux des luttes contre la mort au travail et pour le droit des travailleuses et des travailleurs à la vie, à la santé, à la dignité.