Appel pour l’interdiction mondiale de l’exploitation et de l’usage de l’amiante

L’Appel pour l’interdiction mondiale de l’exploitation et de l’usage de l’amiante (lire en pdf) sera adressé au secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l’Organisation internationale du Travail (BIT).
L’idée d’un appel international a germé au lendemain du verdict de Turin. Cette initiative est portée par l’Afeva, l’association de défense des victimes, et les trois organisations syndicales de Casale Monferrato (CGIL, CISL, UIL).

L’appel sera envoyé accompagné de la lettre suivante :

Les organisations soussignées se sont réunies pour tirer les leçons de la condamnation à 16 ans de réclusion prononcée par le Tribunal de Turin (Italie) le 13 février 2012, pour « catastrophe environnementale permanente par tromperie délibérée » contre deux hauts dirigeants de la multinationale belgo-helvétique de l’amiante-ciment Eternit : Stephan Schmidheiny et Louis De Cartier de Marchienne. Elles estiment que ce jugement marque un tournant historique pour que Justice soit rendue aux milliers de travailleurs et d’habitants victimes d’une véritable hécatombe, particulièrement à Casale Monferrato et à Cavagnolo, où se trouvaient des établissements Éternit en Italie.
La vérité a éclaté : la nocivité et la cancérogénité de l’amiante ont été confirmées, preuves à l’appui avec une aveuglante clarté au cours de ce gigantesque procès. Cela souligne l’urgente nécessité d’interdire l’amiante dans le monde entier.
Continuer à exposer une multitude de travailleurs et d’habitants au risque de perdre la vie, uniquement pour des considérations économiques et pour la recherche du profit devrait être considéré comme un crime social et humanitaire et sanctionné comme tel, dans tous les pays, à l’exemple de l’Italie. Toute société civile a le devoir d’empêcher que les générations futures ne subissent de telles tragédies… Pour atteindre cet objectif il faudra revoir en conséquence les directives des organismes internationaux ainsi que, les réglementations et les outils juridiques de chaque pays. »

Romana BLASOTTI PAVESI (AFEVA),
Bruno PESCE (Coordinatore Vertenza Amianto),
Nicola PONDRANO (CGIL),
Luciano Bortolotto (CISL),
Luigi Ferrando (UIL).

COMMENT SIGNER L’ APPEL
Il est publié en trois langues sur le site de l’association de défense des victimes de Casale Monferrato qui recueille les signatures
(www.afeva.it).
La signature peut être individuelle (victime, famille, personnes solidaires) ou collective (association locale de défense des victimes, autre association, syndicat, comité d’entreprise, municipalité). Tous les membres d’une même famille peuvent le signer (à condition qu’ils soient majeurs).

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